Le contexte - 2004. L'Union européenne des 15 passait à 25, intégrant une bonne partie du bloc de l'Est, quelques 15 ans après la chute du mur. Quelle meilleure idée, pour notre voyage de noces que d'aller dans cette direction, inaccessible à l'époque de nos parents ("vous allez en URSS") ? Certes, en 2014, aller en voiture à Prague depuis la France, est aussi rapide, banal et facile que de faire Lille-Dijon...
Mais avouez que ça a une autre allure que d'aller se faire bronzer sous les cocotiers (euh). Et puis Vienne, Cracovie, Prague, c'est ultra-romantique, non ? Okay, on est passé par Auschwitz, des mines de sel et le camp de Terezín. Oui, bon... En tout cas, ce fut passionnant.
VOYAGER EN VOITUREPlus qu'un moyen de locomotion, c'est un mode de voyage. Il permet d'être totalement libre, de maîtriser son rythme, et de gagner beaucoup de temps vu que la recherche de transport n'est plus utile (sans blague...), et que l’hébergement n'est plus un stress : au pire, dormir dans la voiture n'est pas du tout désagréable. Même si un Espace sera plus confortable qu'une Clio, je vous l'accorde.
Il y a évidemment des dommages collatéraux : les rencontres s'en trouvent forcément un peu réduites, et tous les intérêts qui vont avec en pâtissent, de la connaissance d'une culture à l'apprentissage d'une langue. Autre hic, la location de véhicule peut selon les pays coûter très cher, et les prix à la pompe sont aujourd'hui bien différents de ce qu'ils étaient il y a 10 ans... Inutile de dire que pour rentabiliser le voyage en voiture, il faut être plusieurs (et c'est accessoirement pratique pour alterner les temps de conduite).
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| Prague (en 2013) |
ET L'EUROPE CENTRALE, C’ÉTAIT... ?2004 est donc l'année de l'entrée du bloc de l'est dans l'UE. L'effervescence est palpable : parade à Cracovie, vaches déguisées à Prague, et surtout, des travaux structurels, partout. Les routes s'élargissent, l'harmonisation de toute une zone est en marche. Bien que les grosses villes étaient déjà des destinations touristiques prisées (Prague, n'en parlons pas), c'est une autre paire de manches quand il s'agit de la campagne. Trabant, jardins collectifs, monuments soviétiques : l'héritage était alors bien visible, même si l'ambiance fut, comme prévue, très loin des clichés débiles énoncés par certains en France, à quelques mois des débats sur le plombier polonais.
LES 10 MEILLEURS MOMENTS DANS CE VOYAGE
- Prague. Coup de cœur pour cette merveille architecturale et culturelle, qui est parmi nos villes préférées en Europe.
- Vienne. La capitale autrichienne est un vrai régal, du centre piéton au palais impérial.
- Auschwitz. Terrifiant, émouvant, le témoignage de nos heures les plus sombres est un site particulièrement incontournable de la mémoire européenne (photo 1).
- Cracovie. La seconde plus grande ville de Pologne est un peu sa capitale culturelle, riche d'un patrimoine architectural splendide qui a su résister aux affres du temps. Cadre de la Liste de Schindler (l'usine est toujours là, photo 2), la ville dont Jean-Paul II fut l'archevêque est aussi idéale pour rayonner dans la région.
- Les mines de sel de Wieliczka, proches de Cracovie justement. Eglise, salle de réception, statues, le tout en sel, accompagnant un parcours de 2km après la descente de centaines de marches. Un endroit unique, pour une ambiance unique.
- Jihlava, la ville d'enfance de Mahler. Sa maison, transformée en musée, se visite. A 30 minutes, la petite ville de Pelhřimov, avec sa magnifique place principale (photo 3) comme seule la République Tchèque sait en faire.
- Zakopane, sorte de Chamonix en Pologne, proche de la frontière slovaque. Un point de départ idéal pour aller vadrouiller dans les Carpates (photos 4).
- Kłodzko, en Basse-Silésie, une magnifique cité historique, riche des diverses influences (polonaises, tchèques, allemandes, flamandes) qui s'y sont succédées.
- Terezín. Le fort militaire devenu camp de travail de la Gestapo.
- Liberec, dynamique et plaisante capitale régionale, dans le nord de la Bohême historique.
